Les événements de ces dernières 24 h semblent démontrer que depuis Watiya, il n’y avait pas vraiment de volonté de combattre pour tenir le terrain. Il s’agissait au mieux de freiner l’avancée ennemie.

Les retraites de Watiya, Tripoli et Tarhouna ont été très probablement effectuées volontairement afin de rassembler les forces en un endroit où elles pourraient ensemble et dans de meilleures conditions (moins de risques pour les lignes de communication et flux logistiques) affronter des milices nettement renforcées depuis deux mois par la Turquie et les mercenaires syriens.

L’idée de manœuvre était également d’échanger du terrain contre du temps afin de permettre à l’Egypte de presenter une initiative du Caire qui redonne sa légitimité politique à l’action de l’ANL.

Aujourd’hui, par un habile renversement des rôles, ce sont Ankara, Doha, Sarraj et les Misrati qui sont sous pression. Car apparaît au grand jour, même aux yeux de ceux qui leurs sont plutôt favorables, leur refus de toute solution négociée reposant sur un cessez-le-feu.